Édition du 10 février 2017
Source: La Presse / Pierre-André Normandin
Afin de débloquer ses artères souvent encombrées de cônes, la Ville de Montréal compte revoir de fond en comble sa façon d’autoriser les entreprises comme Bell et Hydro-Québec à faire des travaux sur son territoire. Un guichet unique veillera désormais à une meilleure coordination.
Pour éviter des problèmes fréquents de coordination, Montréal a entrepris en 2013 de revoir ses pratiques.
Après avoir étudié les façons de faire de Toronto, Québec, Boston et New York, un comité a recommandé de mettre en place un guichet unique pour autoriser les travaux sur les « réseaux techniques urbains ». Il s’agit d’entreprises comme Bell, Vidéotron, Hydro-Québec et Gaz Métro qui possèdent des câbles ou conduites sous les rues de Montréal.
La Ville dit avoir beaucoup travaillé à coordonner les chantiers de ses propres services, mais qu’elle doit désormais se pencher sur ceux des entreprises. Le guichet unique aura ainsi pour mandat d’éviter les chantiers entrant en conflit les uns avec les autres.
Autre changement majeur, Montréal veut aussi facturer aux entreprises le coût de la détérioration prématurée des rues que leurs travaux occasionnent. Chaque tranchée creusée fragilise la chaussée, réduisant sa durée de vie utile. L’eau s’infiltre en effet dans les incisions faites dans le bitume, ce qui contribue à la prolifération des nids-de-poule.
Outre un guichet unique, Montréal prévoit produire des guides afin de préciser les façons de procéder pour creuser dans les rues de la métropole et comment bien colmater les trous. La Ville prévient également qu’elle compte désormais évaluer le travail effectué et pourrait ainsi demander des correctifs. Montréal a aussi l’intention de développer un outil informatique pour suivre à la trace les travaux des tiers dans ses rues et ainsi avoir une meilleure connaissance de ce qui se trouve sous ses chaussées. Plusieurs chantiers de la Ville ont en effet été retardés après la découverte de câbles ou conduites qui n’apparaissent pas sur les plans.
Pour lire l'article intégral, cliquez ici