Biographies des conférenciers : Aurélie Genries, Nature-Action Québec et Jean-François Dallaire, Nature-Action Québec
Titulaire d’une maîtrise en environnement et d’un doctorat en biologie des populations et écologie, Mme Genries travaille chez Nature-Action à la mise en place de la Ceinture et Trame verte et bleue du Grand Montréal et à l’élaboration de plans d’action en développement durable et en gestion des milieux naturels. Récemment elle a ainsi contribué à l’élaboration d’un PADD pour les villes de Salaberry-de-Valleyfield, Waterloo et Saint-Zotique. Au sein de l’organisme, elle s’est aussi investie dans l’élaboration d’un plan d’action pour la conservation de la rainette faux grillon, et dans la rédaction de cahiers d’information sur l’agrile du frêne. Elle possède plus de 10 ans d’expérience en gestion de projets environnementaux, tant au Canada qu’à l’international. Lors de ses expériences professionnelles antérieures, elle a conduit un projet sur le transfert des contaminants de l’eau sur la faune et la flore, puis elle s’est intéressée à la prise de mesures pour la protection d’une espèce. Finalement, elle s’est spécialisée dans l’analyse de l’impact des perturbations et du climat sur les écosystèmes forestiers. En parallèle, elle a été chargée de cours à l’université de Montpellier et à l’UQAM, et a donné plusieurs conférences.
Biologiste et détenteur d’une maîtrise en environnement, M. Jean-François Dallaire œuvre en gestion de l’environnement depuis près de 10 ans. Au sein de Nature-Action, il travaille pour le développement de la Ceinture et Trame verte et bleue du Grand Montréal. Auparavant, il était directeur adjoint d’un projet d’agroécologie dans 250 communautés rurales au Nicaragua, appuyant 2500 producteurs agricoles répartis sur 10 000 hectares de terres. M. Dallaire a également œuvré 4 ans au sein d’Hydro-Québec en tant que conseiller environnement. Il était responsable des encadrements environnementaux pour les bâtiments immobiliers, le parc de véhicules, ainsi qu’en gestion de matières résiduelles.
Résumé de la conférence
Alors que la dernière Conférence des parties à Paris a mis l’accent sur les conséquences globales du changement climatique en cours et l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, 195 pays signataires se sont engagés à limiter les augmentations de température en deçà de 2 °C et d'essayer de rester sous la barre de 1,5 °C.
Dans le sud du Québec, si rien n’est fait pour endiguer les émissions de GES, notamment via la protection et la restauration des milieux naturels, c’est à une hausse de température comprise entre 5 et 10 °C que la population pourrait avoir à faire face. Ainsi, la situation nous pousse désormais à agir rapidement.
La conférence abordera la situation des changements climatiques et de ses répercussions dans le monde, avec un regard sur les enjeux que soulève la mise en place d’une Ceinture et Trame verte et bleue dans le sud du Québec. En effet, la perte de nombreux milieux forestiers, humides et agricoles au profit de l’étalement urbain depuis les années 1960, a été à l’origine de problèmes de santé (pollution, îlots de chaleur), de transport et de biodiversité.
Bien plus qu’un courant de pensée, la Ceinture et Trame verte et bleue du Grand Montréal est un projet qui vise à favoriser la cohabitation harmonieuse des milieux naturels avec les milieux agricoles et urbains. Ainsi, la Ceinture et Trame Verte et bleue est devenue un projet de société incontournable lorsqu’il est question d’aménagement du territoire et de maintien de la biodiversité et des services écologiques qui en découlent. Ces services et leur importance quant aux solutions qu’ils apportent aux questions environnementales, sociales et économiques des communautés, seront mis de l’avant; ils ont été chiffrés à 4,29 milliards $ par an dans le territoire de la Ceinture et Trame verte et bleue du Grand Montréal.