Biographies des conférencières : Nathalie Oum, Ville de Montréal et Oumoul Khairy Sy, Ville de Montréal
Nathalie Oum, ing., est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Électronique, d’Électrotechnique, d’Informatique, d’Hydraulique et de Télécommunications, de Toulouse (France), où elle reçoit son diplôme d’ingénieur en Hydraulique et Mécaniques des fluides, suivi d’un diplôme de maîtrise de l’École Polytechnique de Montréal soutenu par un rapport de recherche sur l’optimisation des plans de réhabilitation des réseaux d’eau. Elle se joint ensuite au Consortium CGT, où elle travaille au projet d’élaboration du Plan d’intervention des réseaux d’eau et de voirie de la Ville de Montréal (Ville). Suite à cela, elle intègre le Service de l’eau de la Ville où elle collabore dans l’élaboration du plan directeur de la gestion des actifs des réseaux d’eau secondaires. Passionnée par la Macro-économie appliquée à la gestion des infrastructures municipales, elle poursuit simultanément un doctorat à l’Université Concordia sur l’intégration des répercussions sociales et économiques des travaux dans la prise de décision pour le renouvellement des infrastructures.
Oumoul Khairy Sy est titulaire d’un diplôme universitaire de technologie de l’École Polytechnique de Thiès (Sénégal). Elle a travaillé comme chargée de projets de construction et de réhabilitation de stations-services et de dépôts d’hydrocarbures à Total Sénégal. Finissante en baccalauréat en génie civil à l’École Polytechnique de Montréal, Oumoul Sy est stagiaire scientifique au Service de l’Eau de la Ville de Montréal depuis janvier 2015. Elle travaille sur plusieurs mandats, entre autres, la modélisation de la dégradation des conduites d’égout, l’étude de corrélation entre les bris de conduites d’eau potable et la dégradation des conduites d’égout en brique et l’analyse des coûts sociaux des travaux d’infrastructures municipales.
Résumé de la conférence
Depuis quelques années les désagréments et les plaintes des résidents des villes québécoises sont devenus récurrents en raison des travaux de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures souterraines. La saison estivale à la Ville de Montréal, est devenue synonyme de « période de cônes orangés » avec comme conséquences l'augmentation des heures de congestion, les entraves à la circulation, la perte de revenus pour le commerce, etc. Malheureusement, cette situation est loin d`être terminée, car avec le vieillissement des réseaux d'eau et l'état critique du réseau routier, plusieurs travaux sont nécessaires pour assurer la pérennité de ces ouvrages.
Ainsi, considérant l'importance des impacts socio-économiques des travaux, il est nécessaire d'agir à l'échelle «réseau » afin d'intégrer les coûts sociaux dans le processus de choix des projets à réaliser, la méthode et la période des travaux. Étant donné les conséquences sur la population, l'environnement et l'économie locale, dans cette étude, les impacts sont évalués en fonction de 20 indicateurs regroupés en cinq domaines à savoir:
- densité du trafic
- occupation du sol
- machinerie
- économie locale
- santé et sécurité publique
Calculés à l'échelle du réseau de la Ville de Montréal, les coûts socio-économiques sont estimés pour 18 types de travaux (selon les directives du plan d'Intervention de la Ville de Montréal) en fonction du caractère (commercial, résidentiel, institutionnel ou industriel) et des caractéristiques (actifs présents, juridiction, longueur, etc.) du tronçon de rue.
Ainsi, au lieu d'agir, au cas par cas, selon le projet en cours, l'intégration des coûts sociaux dans la politique décisionnelle permettra aux décideurs et gestionnaires de la Ville, de planifier les projets en fonction des zones vulnérables et de revoir les heures de fermeture de rue afin d'atténuer les répercussions socio-économiques auprès des commerçants, résidents et usagers de la route.