Congrès INFRA 2019
2 au 4 décembre
Biographie des conférenciers
Hermann Tchougourou est titulaire d'un Baccalauréat en Génie de la construction, de l’École de technologie supérieure de Montréal, puis d'une maîtrise en Génie civil et infrastructures, de l'Université de Cergy-Pontoise (France). Ingénieur en Génie-civil, il travaille au Service de l’eau de la Ville de Montréal depuis 2014, en planification des investissements et gestion d'actifs. Parallèlement à ses activités professionnelles, Il effectue présentement un doctorat à l'ÉTS sur l'optimisation de la gestion intégrée des infrastructures urbaines d'eau et de voirie.
Le professeur SAAD BENNIS est titulaire d'un doctorat en mécanique de l'Institut National Polytechnique de Toulouse en France, puis d'un Ph. D. en génie civil de l'Université de Sherbrooke. Il a travaillé à Hydro-Québec comme conseiller en modélisation, puis a ensuite intégré l'École de Technologie Supérieure de Montréal en 1989 a titre de professeur. Il a enseigné aux différents cycles, diverses matières dont la mécanique des fluides, la thermodynamique, l'hydraulique, l'hydrologie, la conception et la réhabilitation des réseaux d’égouts et d’eau potable. En parallèle, il a mené plusieurs projets de recherche subventionnés et commandités par l'industrie. La réalisation de ces projets a permis un avancement sensible des connaissances en hydrologies urbaine et rurale, le développement de logiciels utilisés par l'industrie, la réalisation de plusieurs publications scientifiques et la formation d'étudiants au niveau de la maîtrise et du doctorat.
Résumé de conférence
L’objectif de cette conférence est de présenter les résultats d’une étude menée dans le but de valider la pertinence et d’optimiser l’utilisation des indicateurs d’état des réseaux d’eau potable préconisés au Québec. L’étude, basée sur une rétroaction et un retour d’expérience des villes sur les 20 dernières années, a permis d’établir que : en moyenne 84% des bris annuels d’aqueduc se produisent sur des conduites ayant déjà brisé par le passé ; 83 % des bris subséquents surviennent moins de 10 ans après le bris précédent et 60 % des bris subséquents sont localisés à moins de 20 mètres d’un ancien bris. Ceci a permis d’établir que l’impact des bris historiques sur la vulnérabilité de la conduite et sa dégradation s’estompe dans le temps et avec la distance. Ainsi une conduite ayant un nombre de bris historique élevé n’est pas potentiellement défaillante si aucun bris n’a été enregistré dans les dix dernières années. Ceci permet de modérer et de rajuster l’indicateur EP1-Nombre de bris historiques dont un grand nombre de conduites jugées critiques selon cet indicateur sont actuellement très performantes c’est-à-dire aucun bris sur les dix voire vingt dernières années. L’étude a également permis d’établir que cet indicateur d’état, ne devrait pas générer des interventions immédiates ou urgentes. À l’instar de l’indicateur EP3-Durée de vie écoulée, l’indicateur EP1-Nombre de bris historiques devrait être limité à des interventions souhaitables, interventions privilégiées pour une coordination avec des travaux sur les actifs adjacents. Finalement, l’étude propose une nouvelle grille et méthode d’évaluation pour les trois indicateurs requis dans l’élaboration des plans d’intervention pour les réseaux d’eau potable au Québec. Cette approche permet d’optimiser et de rentabiliser les interventions sur les réseaux d’aqueduc tout en garantissant l’amélioration rapide des niveaux de service et la résorption du déficit à moyen terme.