Les apports par captage ou infiltration dans les réseaux d’égouts sanitaires peuvent avoir un impact non négligeable sur le niveau de service puisqu’ils peuvent réduire la capacité résiduelle pour accueillir de nouveaux développements, rendre moins efficace le traitement des eaux usées avec des affluents trop dilués et augmenter les débordements ou les risques de mises en charge et d’inondations pour les résidents. Une quantification adéquate de ces apports est par ailleurs plus difficile puisque l’origine et l’ampleur pourront typiquement varier en fonction de différents paramètres comme la hauteur de la nappe phréatique, la fonte des neiges au printemps et la quantité de précipitation qui pourra influencer la portion de captage ou d’infiltration dirigée vers le réseau.
Le secteur Laurendeau dans le nord-ouest de la Ville de Laval présente depuis un certain nombre d’années une problématique qui apparaît exacerbée en période de hauts niveaux d’eau dans la rivière des Mille-Îles et en période printanière. Ces apports relativement importants d’eaux parasites sollicitent de façon importante le poste de pompage Laurendeau pour lequel des objectifs de contrôle de débordements doivent être respectés. De façon à planifier de façon optimale les interventions avec les meilleurs ratios bénéfices-coûts, des analyses détaillées avec modélisation ont donc été complétées pour mieux cerner la problématique et recommander les mesures jugées les plus appropriées.
Après une revue du contexte et de l’historique pour le comportement des réseaux dans le secteur, les caractéristiques et résultats de quatre (4) campagnes de mesures sont tout d’abord présentés. La présentation fournira ensuite une discussion sur les principaux indicateurs pouvant être établis avec les mesures de débits (pour la période printanière, en temps sec et en temps de pluie). Les différentes analyses ont finalement permis de mieux cerner l’origine et l’ampleur des apports pour différentes périodes et de formuler un plan d’interventions ciblées.