Biographies des conférenciers : Olivier Thépot, Eau de Paris et Jean-Philippe Meynier, Eau de Paris
Olivier Thépot est docteur en géotechnique de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (France) et travaille à la Direction de l'Ingénierie d'Eau de Paris (établissement public en charge du service public de l'eau à Paris) comme expert dans le domaine du génie civil et des infrastructures souterraines. Il a notamment participé à l’élaboration des recommandations françaises RERAU sur la réhabilitation des égouts visitables. Il a déposé plusieurs brevets concernant des dispositifs d’auscultation des égouts et galeries visitables. Il est l’auteur d’une méthode de calcul des chemisages et tubages non circulaires et l’un des principaux contributeurs de la méthode de calcul 3R2014 de l’ASTEE.
Ingénieur diplômé ITII et Centrale Lyon, le parcours professionnel de Jean-Philippe Meynier débute dans le privé avec l'industrie pharmaceutique au sein du groupe Merck en tant qu'adjoint au responsable de production (150 personnes et 14 lignes de fabrication de médicaments), puis responsable d'un site d'entretien et réparation de 285 locomotives en régions parisienne, suivi d'une mission d'assistance à la création d'une entreprise lyonnaise, puis chef de projet déploiement fibre optique Paris/Lyon/Genève/Marseille au sein du groupe Louis Dreyfus. Il intègre la fonction publique territoriale en 2002 en tant responsable technique des tunnels de Lyon, puis responsable de subdivision travaux à l'eau et assainissement. Actuellement, M. Meynier est responsable des Grands Travaux et Galeries de la direction de l'eau de la METROPOLE de Lyon, et ce, depuis 2009. J'occupe également depuis quelques années la fonction de Secrétaire Général de la FSTT (France Sans Tranchée Technologies ou French Society for Trenchless Technologies).
Résumé de la conférence
Les ruptures de canalisation et les désordres survenus récemment viennent opportunément nous rappeler que la fissuration d’une galerie peut entrainer la rupture de la canalisation quelle abrite et inversement que des fuites d’eau peuvent entrainer des désordres structurels graves.
Les galeries et égouts sont à Paris majoritairement constitués de maçonneries de pierre protégées par un enduit. Les méthodes d’auscultation basées sur le radar sont peu adaptées à la caractérisation de la maçonnerie à cause de son caractère hétérogène et de l’absence de corrélations établies entre les caractéristiques géophysiques qui gouvernent la propagation des ondes électromagnétiques et les caractéristiques mécaniques (résistances, modules) qui caractérisent la qualité des matériaux. En revanche, les essais mécaniques basés sur l’application d’un effort statique ou dynamique permettent de mesurer une rigidité qui est une caractéristique mécanique bien corrélée avec la qualité d’un matériau.
En conséquence Eau de Paris privilégie les essais mécaniques dynamiques basés sur des matériels portables a priori mieux adaptés à l’auscultation des galeries encombrées. Le service diagnostic d’Eau de Paris a développé un essai dynamique léger basé sur l’application d’un choc à l’aide d’un marteau instrumenté qui se distingue de l’essai d’impédance mécanique par la durée de l’impact qui est nettement plus élevée et par les paramètres calculés (raideur et taux de transmission) qui le rapproche des essais de déflexion de chaussée (falling weight deflectometer). L’essai permet notamment de détecter des cavités derrière les parois avec une très bonne sensibilité. Nous présentons des exemples d’auscultations réalisées avec ces matériels légers dans des galeries et égouts à Paris.