Congrès INFRA 2017
4 au 6 décembre
Biographie du conférencier
Gilles Rivard détient un baccalauréat en génie civil de l’Université Laval et une maîtrise en ressources hydriques de l’Université d’Alberta à Edmonton, avec spécialisation en génie municipal et en ressources hydriques. Il cumule plus de 33 ans d'expérience dans les études de réseaux, de gestion des eaux et de modélisation pour des études de réseaux spécifiques et des projets de gestion des ressources hydriques.
Il a occupé depuis l’obtention de son diplôme des postes de responsabilité croissante dans plusieurs firmes importantes de génie-conseil dont SNC-Lavalin et Dessau, où il agissait jusqu’à octobre 2000 à titre de directeur pour le service de gestion des ressources hydriques et d’études de réseaux urbains. Il a fondé, en 2000, la firme Aquapraxis inc, qui se spécialisait en hydrologie urbaine et en modélisation de réseaux. Après un passage chez Genivar (maintenant WSP) et Dessau (maintenant Stantec) de 2010 à 2014, Gilles Rivard agit depuis le début 2015 comme Vice-président hydrologie urbaine chez Lasalle | NHC, une firme spécialisée en modélisation et gestion des ressources en eau avec des bureaux à Montréal, Edmonton, Vancouver, Seattle, Pasadena et Sacramento.
Il a notamment publié plusieurs articles techniques aux niveaux provincial, national et international et il est l’auteur du livre intitulé Gestion des eaux pluviales en milieu urbain : concepts et applications publié en 1998, avec une deuxième édition en 2005. Il a complété la rédaction du Guide de gestion des eaux pluviales pour le Québec, pour le MDDELCC et le MAMOT qui ont financé la production de ce document qui vient compléter la Directive 004 pour la conception des réseaux de drainage.
Gilles Rivard est par ailleurs depuis 2002 président du Comité international sur le contrôle à la source (SOCOMA) qui fait partie des associations internationales IWA/AIRH et est également président de la branche canadienne de l'Asssociation canadienne des ressources hydriques (ACRH).
Résumé de conférence
Depuis la publication du Guide de gestion des eaux pluviales du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) en 2012, la plupart des projets de drainage au Québec comprennent maintenant différentes pratiques de gestion optimale (PGO) des eaux pluviales. Certains ouvrages, comme les bassins de rétention, étaient déjà mis en place depuis plusieurs années pour un contrôle exclusivement quantitatif, afin de protéger contre les surcharges à l’aval ou pour minimiser l’érosion dans les cours d’eau. D’autres types de PGO impliquant dans certains cas le recours aux possibilités de traitement offertes par les sols (avec infiltration) ou les plantes (systèmes de biorétention) s’ajoutent pour les projets plus récents, maintenant que le contrôle de la qualité des eaux rejetées est devenu une exigence du MDDELCC.
Malgré les bénéfices qui sont relativement bien quantifiés, l’utilisation de ces infrastructures vertes dans les systèmes de drainage urbain est toutefois limitée dû à certaines barrières et une intégration bien réussie est assujettie à plusieurs défis de différente nature. À titre d’exemple, de façon à pouvoir continuer de bien fonctionner à long terme et d’offrir les rendements attendus, les différentes PGO requièrent un programme de suivi et d’entretien. Tous les ouvrages verront leur performance décliner avec le temps et un suivi adéquat doit être fait pour s’assurer que la performance minimale, tant pour le contrôle quantitatif que qualitatif, est maintenue et également pour évaluer la nécessité d’effectuer des opérations d’entretien. Les stratégies et approches pour l’évaluation de la performance des ouvrages deviennent dans ce contexte la base pour tout le programme de suivi et d’entretien.
On fournira tout d’abord un cadre général présentant les différentes pratiques et les approches et critères couramment utilisés pour la conception. Après une discussion des avantages et opportunités que peuvent offrir ces pratiques, les principales barrières pour la mise en œuvre des PGO sont ensuite abordées, en mettant en évidence les défis qui devront être surmontés pour une mise en œuvre réussie à long terme. Les éléments devant être pris en considération pour le choix des pratiques et leur localisation dans le bassin versant en fonction du type de projet, la standardisation des pratiques et de leur entretien ainsi que l’analyse de cycle de vie qui devrait être faite pour prendre des décisions éclairées sont les principaux points jugés essentiels pour créer des conditions optimales d’application.