Au Québec, une partie importante de la gestion des risques liés aux glissements de terrain repose sur la délimitation des zones qui y sont potentiellement exposées. Le principe de la cartographie est de regrouper des talus présentant des conditions similaires, mais non identiques, dans des zones où s’appliqueront une même famille de contraintes à leur utilisation. Ces zones sont déterminées essentiellement à des fins d’aménagement du territoire. Dans cette optique, celles-ci ne reflètent en aucun cas le niveau de risque associé à chacune d’elles, puisque celui-ci peut varier à l’intérieur d’une même zone. -.
La cartographie des zones de contraintes relatives aux glissements de terrain produites par le gouvernement du Québec est accompagnée d’un cadre normatif dont les objectifs sont de prévenir les sinistres potentiels et d’éviter d’amplifier l’importance de l’aléa par de mauvaises pratiques diminuant les conditions de stabilité des talus. Le cadre proposé précise les interventions qui sont interdites dans les zones de contraintes identifiées sur les cartes, ainsi que les critères à respecter pour permettre la levée de ces interdictions à la suite d’une expertise géotechnique.
Afin de faciliter l’intégration de ces outils de gestion par les différents utilisateurs, le Gouvernement donne des présentations et des formations adaptées aux différents intervenants et offre un soutien en continu auprès du monde municipal pour faciliter leur application. De plus, lorsqu’une municipalité en démonte l’intérêt, un soutien peut aussi lui être offert pour établir des programmes de gestion des risques sur son territoire, sur la base de la cartographie, notamment par l’élaboration de programmes adaptés de surveillance des talus.
Finalement, si les opérations de cartographie décèlent des secteurs très préoccupants pour la sécurité des citoyens, le Gouvernement participe, au point de vue technique et financier, à la mise en place conjointe de travaux de prévention.