INFRA 2014
1er au 3 décembre, Palais des Congrès, Montréal
Biographies des conférenciers : Laurent Chenard Écosystem et Frédéric Monette, École de technologie supérieure
Monsieur Laurent Chénard est ingénieur junior. Il possède un baccalauréat en génie de la construction (2010) et une maîtrise en génie de l’environnement (2014) à l’École de technologie supérieure (ÉTS). Il possède également une maîtrise avec mémoire réalisée en partenariat avec le Département du Génie des Systèmes Urbains de l’Université de Technologie de Compiègne (stage d’une année au laboratoire AVENUE). Il travaille présentement pour Ecosystem, une firme spécialisée en efficacité énergétique.
Résumé de la conférence
La densification des villes constitue un enjeu de plus en plus important pour les gestionnaires des villes qui doivent prendre des décisions afin de limiter les effets de l’urbanisation sur la qualité de l’environnement et de vie de ses habitants.
L’énergie renouvelable prendra d’ailleurs une place de plus en plus prépondérante dans les solutions de densification des villes. L’énergie solaire passive et sa contribution en période de chauffe, ont ainsi été étudiée afin de déterminer les effets dans un canyon urbain existant situé dans cinq villes, San Francisco, Montréal, Bordeaux, Lyon et Stockholm, dont trois situées à la même latitude terrestre. L’énergie directe et diffuse du soleil a été prise en compte à l’aide du modèle solaire de Perez (1987).
La demande énergétique en chauffage a quant à elle été calculée à l’aide de la méthode des degrés-jours. Les différentes simulations ont été réalisées pendant la période de chauffage de chaque ville. Plusieurs aménagements de quartier (7) ont été créés à partir d’un quartier original (calqué sur un quartier typique réel) afin de valider l’importance de la forme sur le gisement solaire.
L’analyse des résultats montre que l’orientation optimale du quartier fait varier le gisement solaire de 5 % à 10 % par rapport à l’orientation initiale franc sud, cette valeur diminuant à chaque fois que des étages sont ajoutés sur tout le contexte urbain. Une rotation du quartier de 90o par rapport à sa position initiale peut faire varier l’irradiation solaire disponible de 6 à 15 % selon la ville à l’étude. La densification du quartier par l’ajout d’étages montre des effets négatifs au niveau du gisement solaire. En effet, une forte diminution de l’énergie reçue aux fenêtres du rez-de-chaussée est observée, soit une baisse de l’apport solaire de plus de 65 % lorsque trois étages supplémentaires sont ajoutés. Les résultats montrent que l’énergie solaire passive présente peu d’impact au niveau du chauffage des bâtiments des années 1960, 5 % de la demande en chauffage étant comblé.
Pour les constructions d’aujourd’hui, et selon la ville étudiée et le scénario, la demande en chauffage peut être comblée de 20 à 90 % par les apports solaires.