Aller au contenu principal
Auteurs
Kamal Hamaï, Ville de Montréal
Martin Pleau, TETRA TECH QI INC.
Collections
Conférences et présentations (INFRA)
Études de cas et essais pilotes en milieu municipal

Congrès Infra 2017

4 au 6 décembre

Biographies des conférenciers

Kamal Hamaï est un ingénieur en génie civil détenteur d’une maîtrise en hydraulique de l’Université Laval. Il a travaillé dans le domaine de l’hydraulique urbaine et de cours d’eau ainsi que de l’hydrologie de petits et grands bassins versants pour les firmes de génie-conseil Dessau (maintenant Stantec) et Génivar (WSP). Depuis 2012, il a rejoint la Ville de Montréal pour occuper le poste d’ingénieur en hydraulique à la station d’épuration J-R Marcotte. Il est responsable du système de contrôle en temps réel des intercepteurs (CIDI) en faisant le suivi et les améliorations du système d’aide à la décision dans le but de maximiser l’interception des eaux usées et ainsi minimiser les déversements en temps de pluie vers les cours d’eau. Il s’occupe également du suivi du réseau des pluviomètres de la Ville de Montréal ainsi que de l’analyse des données de pluie pour divers besoins.

Martin Pleau possède un doctorat en génie chimique avec spécialisation en contrôle des procédés. Fort d’une vaste expérience, il est l’expert technique de l’équipe d’hydrologie et hydraulique urbaine sur le plan du développement logiciel et pour tous les projets majeurs impliquant l’optimisation de réseaux d’eaux usées et pluviales, de même que pour la conception de systèmes de contrôle en temps réel (CTR). En collaboration étroite avec les clients et l’équipe de Ressources-Eau, Martin Pleau a ouvert la voie au développement de Csoft®, une suite logicielle sophistiquée qui permet le contrôle des réseaux d’égouts unitaires et pluviaux en temps réel, tout en s’intégrant sans heurts avec tout système d’acquisition et de contrôle des données (SCADA). Cette technologie innovatrice a été mise en application dans plusieurs grandes villes nord-américaines et européennes, tant pour la lutte contre la pollution que pour les inondations. 

Résumé de conférence

Les réseaux d’égouts de l’île de Montréal couvrent une superficie de 500 Km2 et desservent une population de plus de 1,8 M d’habitants. Ils sont constitués de réseaux unitaires et séparatifs, les réseaux séparatifs couvrant le tiers ouest de l’Île, les réseaux unitaires l’autre deux tiers. Les eaux usées sont acheminées via les intercepteurs Nord et Sud à la Station d’épuration J.R. Marcotte qui traite quotidiennement 2,5 M m3 par temps sec et jusqu’à 8 M m3 par temps de pluie.

Trente-six structures majeures de régulation assurent le contrôle des flux vers l’intérieur des intercepteurs afin d’éviter leurs mises en charge et le dépassement des capacités de pompage et de traitement. Les flux excédentaires sont stockés dans les collecteurs et réservoirs localisés à l’amont et, si la situation l’exige, rejetés aux milieux récepteurs. La capacité de stockage des collecteurs est de l’ordre de 83 000 m3.

La gestion des vannes des structures de régulation est assurée par le système de contrôle intégré des intercepteurs (CIDI). Ce système, intégré au  système informatisé de commande et de surveillance (SICOS), a été mis en service en 2004 et a pour but de capter la plus grande quantité d’eaux usées possible afin de limiter les débordements lors de pluies abondantes. Il comprend les modes de contrôle Édicule, Global, et Statique. Le mode Édicule est utilisé principalement en hiver et permet de maximiser l’utilisation des capacités de transport des intercepteurs tout en respectant les capacités de traitement et de pompage des puits Nord et Sud. 

Le mode Global est le mode de contrôle normalement en vigueur durant la période estivale. Il s’agit d’une gestion optimale basée sur les prévisions en temps réel d’un modèle hydrologique-hydraulique dont les intrants sont fournis par un système de prévisions de pluie. Cette stratégie de gestion permet non seulement de maximiser les capacités de transport, de pompage et de traitement du réseau mais également  les capacités de stockage et de prioriser le lieu des débordements, lorsque ceux-ci sont inévitables, selon les Exigences de débordement (ED) du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre des changements climatiques (MDDELCC).

Durant les 7 premières années d’opération (c.-à-d. 2004 à 2010), le système CIDI a permis de réduire les débordements en période estivale  de plus de 20 % en fréquence et en volume, ceux-ci passant d’une moyenne de 12,7 M m3 à 10,0 M m3. À partir de 2011, les performances du système CIDI ont été bonifiées par l’intégration de 7 ouvrages de rétention et par l’implantation d’une stratégie de gestion des débordements tenant compte des ED du Ministère. Ce faisant, les débordements ont été réduits de 52 % dans les zones à protéger classées « très haute priorité » pour une moyenne estivale de 8,7 M m3.

Dans les prochaines années, la Ville entend bonifier davantage son système CIDI par la construction et l’intégration de nouveaux ouvrages de rétention. Ces réservoirs seront mis à profit pour prévenir les inondations lors de pluies extrêmes ainsi que pour minimiser les débordements lors de pluies abondantes. Ce double usage des ouvrages de rétention sera géré dans la perspective d’assurer la pleine capacité de stockage en prévision d’événements critiques.

Type de document

Documents

Documents
Gestion Intelligente des ouvrages de rétention à Montréal
Accessible aux membres du CERIU
Accessible à l'Équipe du CERIU
Accessible à l'achat
Accessible à tous