INFRA 2014
1er au 3 décembre, Palais des Congrès, Montréal
Biographies des conférenciers : Jean-Marie Joussin, France Sans Tranchée Technologies et Olivier Broers, Vivaqua
Ingénieur civil polytechnicien diplômé en 1992 de l’École Royale Militaire, spécialité génie civil et militaire, monsieur Olivier Broers a débuté sa carrière au Quartier Général des Forces Armées puis à la Direction des Voiries du Ministère de la Région de Bruxelles Capitale. Fort de ses compétences acquises dans de nombreux domaines - bâtiment, routes, ponts en béton précontraint, mécanique des sols, lutte contre les inondations, gestion des eaux pluviales et eaux usées, corrosion (expert au CEOCOR , Comité Européen d’étude de la corrosion et de la protection des conduites), travaux souterrains (membre de l’ABTUS Association Belge des Travaux en Souterrain) - il a rejoint en 2001 la CIBE (Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux) devenue VIVAQUA en 2006 compagnie 100% publique qui gère l’eau et l’assainissement sur la Région de Bruxelles Capitale. Il a été nommé en janvier 2014 Directeur des études, logistique et laboratoire de VIVAQUA.
Ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Actif dans les métiers de l’eau en Europe depuis plus de 30 ans, monsieur Jean-Marie Joussin a participé en tant qu’expert au sein du Comité Européen de Normalisation (CEN) aux travaux des comités techniques CEN/TC155, 164 et 165, de l’ASTEE (Association Scientifique et Technique pour l’Eau et de l’Environnement) et du Projet National RERAU (recherche et expérimentations pour la Réhabilitation des Réseaux d’Assainissement Urbains). Il a été Président du comité français de normalisation des tubes composites. Il participe au comité français GS17 du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) en charge d’évaluer et de certifier les techniques ou produits nouveaux dans les domaines des réseaux et de l’épuration. Il est administrateur de la FSTT (France Sans Tranchée Technologies ou French Society for Trenchless Technologies) dont il est le Directeur International et siège au Board of Directors de l’ISTT.
Résumé de la conférence
Beaucoup de grandes agglomérations européennes, soumises aux nouvelles directives environnementales, sont confrontées à des situations critiques en matière de gestion patrimoniale et de fonctionnement de leurs systèmes d'assainissement.
La Région de Bruxelles Capitale, 19 municipalités et 1,2 million d'habitants, n'échappe pas à la règle. Son patrimoine réseaux - constitué de plus de 2200 km d'égouts unitaires dont beaucoup sont des petits ovoïdes en brique et béton, 99 km de grands collecteurs, 32 bassins d'orage et 17 stations de relevage - souffre de manque d'entretien et de sous-capacité. Face aux dysfonctionnements (effondrements et inondations), les communes seules compétentes jusqu'en 2000, se sont finalement progressivement tourné vers VIVAQUA, l'opérateur historique public bruxellois, et son offre de services progressive couvrant les domaines suivants:
- la gestion des bassins d’orages et prise en charge intégrale des grands collecteurs;
- l’établissement de cartes, plans, etc. des ouvrages communaux ainsi qu'une base de données renseignant leur état;
- la gestion hydraulique des réseaux unitaires avec outils informatiques de modélisation;
- l'entretien, la réparation, le renouvellement et l'extension des équipements, qui constitue la suite logique des services précédents;
- la gestion intégrée du réseau, couvrant tous les aspects de la problématique des eaux usées et de ruissellement.
Il a fallu une dizaine d'années pour voir toutes les communes s'abonner aux cinq services et sur ces bases un plan quinquennal de 75 millions d'euros d'investissement annuel a reçu un financement de la BEI. Ce plan s'achève et devra être prolongé au même rythme sur la prochaine décennie au moins.
De nombreuses techniques ont été testées pour répondre aux besoins d'amélioration des réseaux existants. Parmi celles-ci les techniques innovantes sans tranchée de réhabilitation par coques PRV, par chemisage aux UV ou gunitage se sont aujourd'hui généralisées en se basant notamment sur les recommandations anglaises du WRc et françaises publiées dans le cadre du Projet National RERAU et celles de la FSTT. Les techniques de tunnelier ou microtunnel ont également trouvé des débouchés très prometteurs pour la construction de réservoirs de stockage souterrains.