Laurence Houde-Roy | Agence QMI- Agence QMI | Publié le 23 mai 2017
La Ville de Montréal veut implanter des capteurs dans la rue Notre-Dame Est afin de surveiller la dégradation de l'état de la chaussée.
Ces capteurs, installés pour la première fois à Montréal, permettront de surveiller les altérations de la rue causées par les conditions météorologiques comme la neige et le verglas et accéléreront les interventions des services de la Ville dans le but de diminuer les accidents qui y seraient liés.
En plus de ces capteurs, près d’une cinquantaine d’éléments technologiques seront ajoutés à la rue qui deviendra le premier segment à Montréal où la Ville y surveillera autant la circulation automobile, l’état de la chaussée que la qualité de l’air et du son.
«On veut voir comment la mobilité se comporte sur ce tronçon, de quelle façon on peut améliorer la mobilité et avoir un impact du même coup sur la qualité de l’air et les pollutions sonores, a expliqué Aref Salem, responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal. Par exemple, si on améliore le trafic sur ce tronçon, est-ce que ça aura un impact sur les émissions de gaz à effet de serre?»
Le tronçon ciblé, la rue Notre-Dame Est entre les rues Boucherville et Papineau dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, n’a pas été choisi au hasard. Avec plusieurs quartiers résidentiels au nord et le Port de Montréal au sud, la circulation y est dense et la qualité de l’air et les polluants sonores peuvent être nuisibles aux résidents.
Caméras et capteurs
Selon le contrat de près de 1 million $ qui vient d’être octroyé par le conseil municipal, 16 caméras seront installées sur cette rue, 31 détecteurs de véhicules, ainsi que six capteurs qui analyseront la qualité de l’air, du son et l’état de la chaussée.
Des caméras pour la surveillance de la circulation sont déjà déployées à travers Montréal – il y en aura près de 500 à la fin de l’année 2017 – mais ce sera la première fois qu’on surveillera l’ensemble de ces éléments sur un même tronçon de rue.
La Ville pourra ainsi, au besoin, intervenir sur la longueur ou la synchronisation des feux de circulation, principalement lors des périodes de pointe, et voir l’impact sur les automobilistes, les piétons ainsi que les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur.
Information disponible
Toutes les données seront reliées au Centre de gestion de la mobilité urbaine de Montréal, qui fournit ses données à tous les services de la Ville, ainsi qu’à tous les chroniqueurs circulation.
La Ville pourrait reproduire l’expérience sur d’autres tronçons de rue, mais verra d’abord les résultats dans ce secteur avant d’aller plus loin.