INFRA 2014
1er au 3 décembre, Palais des Congrès, Montréal
Biographie du conférencier : Gilles Rivard, Dessau
Résumé de la conférence
Depuis le 1er avril 2014, aucun projet d’extension de réseau d’égout susceptible de faire augmenter la fréquence des débordements d’égouts unitaires, domestiques ou pseudo-domestiques n’est autorisé sans que le requérant n’ait prévu des mesures compensatoires. Toute municipalité qui prévoit entreprendre ou autoriser des projets de développement ou de redéveloppement sur son territoire doit donc planifier des mesures compensatoires permettant d’éviter l’augmentation de la fréquence des débordements. Une mesure compensatoire consiste notamment à :
- Retirer minimalement du réseau d’égout les débits équivalant au projet de développement ou de redéveloppement prévu sur le territoire municipal;
- Contrôler les débits de pointe en temps de pluie de façon à ne pas augmenter la fréquence des débordements dans un ouvrage de surverse;
- Augmenter la capacité d’interception dans le réseau d’égout ou la capacité de traitement à la station d’épuration, ou les deux.
Ces mesures compensatoires peuvent être soit incluses à la demande d’autorisation ou être décrites dans des documents d’analyses fournissant un échéancier et un plan de gestion des débordements. Il va sans dire que ces nouvelles exigences peuvent avoir un impact non négligeable pour les municipalités puisqu’elles peuvent dans certains cas diminuer leur capacité de développer leur territoire sans avoir à investir des sommes relativement importantes pour mettre en place ces mesures.
Les infrastructures vertes et les pratiques de gestion optimale (PGO) constituent des éléments essentiels à considérer dans un plan de gestion des débordements où les investissements pour les mesures compensatoires sont optimisés. En effet, la mise en place de PGO dans des secteurs existants peut permettre d’avoir un impact significatif sur les volumes et débits de ruissellement en plus d’offrir d’autres bénéfices intéressants comme l’embellissement des zones urbaines, la réduction des îlots de chaleur et l’amélioration de la sécurité pour les piétons et la circulation automobile.
L’article présentera tout d’abord le contexte général et les éléments à considérer pour l’élaboration d’un plan de gestion des débordements. On décrira ensuite différents programmes mis en place par plusieurs villes au Canada et aux États-Unis pour illustrer concrètement les bénéfices que peut apporter une utilisation maximale des infrastructures vertes pour les plans de contrôle des débordements. On mettra finalement en évidence comment les municipalités québécoises doivent aborder ces problématiques pour maximiser le retour sur l’investissement en fonction des objectifs visés.