Biographies des conférencières : Patricia Bordin, ESTP - Institut de Recherche en Constructibilité et Anne Dony, ESTP - Institut de Recherche en Constructibilité
Mme Patricia Bordin est enseignante chercheure à l'Institut de Recherche en Constructibilité et directrice de la société GéoSpective dédiée au développement de méthodes et d'outils pour le traitement, la gestion et l'étude de données géographiques. Elle est ingénieure et titulaire d'un doctorat en sciences de l'information géographique. Elle a commencé sa carrière au sein de l'Institut National des Informations Géographiques et Forestières (France), l'organisme étatique en charge de la couverture cartographique nationale. Sa première mission a porté sur une étude de la qualité d'une des bases de référence de l'Institut. Par la suite elle a intégré ses laboratoires de recherche pour travailler sur l'introduction de la dimension temporelle dans les SIG. En 2007, après l'obtention de son doctorat, elle a rejoint l'équipe des enseignants chercheurs de l'École Nationale des Sciences Géographiques, où elle a reçu la mission de créer le Laboratoire de Géomatique Appliquée. En 2011, elle était directrice scientifique de l'école, quand elle crée sa propre structure GéoSpective. Parallèlement, elle poursuit ses activités de recherches au sein d'établissements d'enseignement supérieur.
Mme Anne Dony est enseignante chercheure à l’Institut de Recherche en Constructibilité (IRC) et responsable de la thématique « Matériaux de chaussées », et ingénieure chimiste de l’Institut National Supérieur de Chimie Industrielle de Rouen et titulaire d’un doctorat en sciences physiques réalisé au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées) en 1989 dans le domaine des liants bitumineux modifiés par polymères. Elle a commencé sa carrière au sein du laboratoire d’une entreprise routière où elle a exercé successivement des postes de responsable des liants routiers, du laboratoire de Recherche, des études et dimensionnement, de la section rhéologie. Elle a rejoint l’École Spéciale des Travaux Publics en 2004 et intégré l’Institut de recherche en Constructibilité, à son démarrage en 2009. Elle axe ses travaux de recherche sur la valorisation des matériaux de recyclage et les abaissements de températures des matériaux bitumineux par des approches principalement expérimentales, avec des partenariats industriels forts et des participations à des travaux collaboratifs nationaux, voire internationaux.
Résumé de la conférence
En milieu urbain, routes et réseaux enterrés occupent généralement une même emprise, mais sont, par ailleurs, gérés par des acteurs, dans des services différents, selon des plannings indépendants. Partant de cette constatation, nous nous sommes intéressées aux conséquences d’une gestion non coordonnée. En France, le projet de recherche FURET(Furtivité Urbaine Réseaux et Travaux), sur les chantiers furtifs, a mis en évidence que routes et réseaux subissent réciproquement des dommages liés directement aux interventions sur les autres réseaux. Ainsi les tranchées qui permettent d’accéder aux canalisations ont des conséquences structurelles (fragilisation de la structure, infiltration plus aisée…), esthétiques (réfection de couche de roulement en « patchwork »…), économiques, voire sociétales (gêne à l’usager par des travaux récurrents, impacts sur l’activité commerciale locale…).
S’inscrivant dans la démarche de la constructibilité propre à l’IRC, le laboratoire de recherche de l’ESTP (École Spéciale des Travaux Publics), l'objectif de cette recherche est de contribuer à une gestion optimisée, conjointe, des réseaux enterrés et des réseaux routiers, pour aider ensuite à élaborer un ensemble de moyens pour diminuer les impacts de ces interventions que ce soit par des aménagements de chaussées différentes, par une gestion des interventions novatrices, des choix de méthodes de construction, de maintenance ou de matériaux particuliers. Complémentaire aux travaux menés dans le cadre du projet FURET, cette recherche s’intéresse non pas aux moyens de mieux faire accepter les chantiers urbains par les usagers des villes, mais en se tournant vers les acteurs techniques, elle veut établir des moyens de réduire les dommages que se causent réciproquement routes et réseaux lors de leur intervention dédiée. Dans une étape préliminaire d’analyse de l’existant, elle a travaillé à une catégorisation des différents acteurs comme préalable au recensement des données existantes pouvant participer à la description du système : routes/réseaux.