Congrès Infra 2017
4 au 6 décembre
Biographies des conférenciers
Marie-Élaine Desbiens est ingénieure civile diplômée de l'École Polytechnique. Elle est impliquée dans le domaine de la gestion des actifs municipaux depuis 10 ans et s'est intéressée plus particulièrement ces dernières années aux enjeux humains liés aux transformations organisationnelles que peut impliquer la mise en place d'une approche intégrée de gestion des actifs d'une part. Parallèlement, elle a complété un projet de recherche sur la participation citoyenne dans la gestion et la prise de décision gestion des infrastructures urbaines. Marie-Élaine Desbiens est surtout connue pour son expérience dans les domaines de la gestion des actifs, de l'auscultation et de la réhabilitation des réseaux d'eau, passions qu'elle partage depuis plusieurs années avec ses pairs et la relève par le biais de charges de cours à l'École de technologie supérieure et de formations spécialisées avec le CERIU notamment.
Depuis quelques années, Donald Lurette est consultant en Andragogie à plein temps. À ce titre, il agit comme expert-conseil pour divers projets de recherche et d'innovation sur le développement des compétences des adultes au Canada. Au cours des années 1990 et 2000, il a cumulé 18 ans d’expérience à titre d'intervenant en éducation des adultes et comme pigiste contractuel pour des réseaux provinciaux et nationaux. Dans ce cadre, il a développé des compétences professionnelles comme andragogue et formateur, comme responsable de projets spéciaux, tant en recherche qu’en développement de programmes, comme concepteur et coordonnateur de programmes ainsi que comme gestionnaire d’organisme communautaire. Donald Lurette possède un baccalauréat en sciences de l'environnement de Ryerson Polytechnic University, un certificat en sciences politiques de la même institution ainsi qu'un DESS en andragogie de l'Université du Québec en Outaouais.
Manon Gauthier travaille au Service de l’ingénierie de la Ville de Québec. Elle est directrice de la Division de la planification de l’état des infrastructures. Cette division a comme mission d’assurer la connaissance de l’état des infrastructures et de planifier les interventions de renouvellement des conduites d’eau potable, d’égouts, des chaussées et des ouvrages dans une optique de pérennité.
Madame Gauthier a acquis une grande variété d’expériences de travail qui l’ont amenée à développer une vision globale des infrastructures. Au sein de la Ville de Québec, elle a eu le privilège d’œuvrer dans différents secteurs comme ingénieure, chef d’équipe et directrice tant au Service de l’ingénierie qu’aux travaux publics. Elle a aussi travaillé au Canada et en Angleterre pour diverses entreprises et municipalités, tant dans le domaine manufacturier que du génie-conseil.
Elle a obtenu son baccalauréat en génie civil de l'Université Laval en 1993 et a suivi des cours de spécialisation de la maîtrise en réhabilitation des infrastructures urbaines de l'École polytechnique de Montréal.
Son slogan : « Des infra en santé, c’est une communauté en santé.
Résumé de conférence
Suite au constat que les gestionnaires des différentes équipes du service de l’ingénierie utilisent des approches différentes pour analyser les solutions d’interventions sur les infrastructures, la direction du service de l’ingénierie de la Ville de Québec désirait uniformiser la démarche et les critères de prise de décision pour les interventions à réaliser sur les infrastructures en réseaux (eau potable et égouts). La direction du service, qui inscrit sa gestion dans l'approche de la gestion des actifs, désirait de plus que les équipes intègrent, dans leurs analyses, les différents types de solutions d’interventions selon le cycle de vie (report dans le temps, devancement, réhabilitation, reconstruction) tout en optimisant le rapport coût/durée des interventions.
La direction a fait appel à une consultante experte en gestion des actifs (processus et gestion du changement) et un consultant expert en andragogie. Ces derniers ont d'abord conçu et animé des ateliers de discussion et de réflexion avec l'ensemble des membres du service de l'ingénierie (35 gestionnaires) qui ont eu lieu en 2016 et en 2017. Ces ateliers ont permis à l'équipe du Service d'ingénierie d'identifier les enjeux auxquels ses membres faisaient face et d'identifier des avenues de solutions. Les consultants ont ensuite proposé une démarche pour favoriser la mise en place de quelques avenues de solutions identifiées par les participants, soit la pratique réflexive. Cette pratique pourra permettre aux membres des équipes du service d'ingénierie d'ajuster leurs pratiques individuelles et collectives en développant entre autres une vision et une culture uniforme et transversale des interventions à faire sur les infrastructures.
Lorsqu’une organisation désire modifier certaines pratiques de ses membres, que ce soit par une modification des pratiques ou l’uniformisation de pratiques variées et complexes, l’enjeu se situe d'abord au niveau de la mobilisation des ressources humaines, et ce pour pouvoir concevoir et supporter des solutions d’ordre technique ou procédural. Certaines personnes, parmi celles qui sont bien expérimentées ou encore celles qui doutent de leurs compétences, peuvent avoir des réserves à modifier leurs façons de faire et de ce fait à adopter de nouvelles pratiques. De plus, la culture organisationnelle n'offre pas toujours le cadre nécessaire pour opérer de tels changements. Ces résistances sont souvent plus liées à des enjeux de compétences génériques (savoir-être en situation professionnelle; intelligence affective; valeurs et croyances professionnelles et organisationnelles, etc.). C’est pour cette raison que la démarche proposée a été plus orientée vers le travail de groupe pour une prise en charge collective que vers une présentation technique qui fait la promotion d’avenues de solutions déjà ficelées. La littérature portant sur les pratiques réflexives donne des pistes intéressantes pour supporter le développement professionnel des individus et le développement collectif des ressources humaines d'une organisation, dans un cadre de changements orientés et désirés. Ces pratiques peuvent conséquemment faire partie des outils à favoriser pour développer une culture organisationnelle de gestion des actifs.