Biographie de la conférencière : Jeanne Robin, Vivre en ville
Diplômée en géographie et en aménagement du territoire, Mme Jeanne Robin acquiert une formation pluridisciplinaire de second cycle où elle développe de fortes compétences en recherche, participant aux travaux du Centre de recherche en aménagement et développement de l’Université Laval. Elle cumule plusieurs expériences significatives de coordination, d’abord pour le programme À pied, à vélo, ville active chez Accès transports viables, et aujourd’hui, pour l’ensemble des activités de Vivre en Ville. Directrice générale adjointe de Vivre en Ville depuis 2008, elle y développe une compréhension poussée des stratégies de planification, ainsi que des politiques publiques et programmes gouvernementaux concernant notamment l’arrimage entre les transports et l’aménagement du territoire. Ses activités récentes se concentrent sur les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur les environnements favorables aux saines habitudes de vie et à la santé publique en général. Elle participe à la réflexion sur ces sujets auprès de divers comités. Elle est également, depuis 2010, chargée de cours (Séminaire interdisciplinaire Transports, sécurité et environnement) à l’École supérieure d’aménagement du territoire et de développement régional à l’Université Laval.
Résumé de la conférence
D’ici 2030, le Québec doit réduire d’au moins 15 millions de tonnes équivalent CO2 ses émissions de gaz à effet de serre. Alors que l’effort portera essentiellement sur les secteurs des transports et du bâtiment, les villes joueront un rôle primordial dans la lutte contre les changements climatiques – d’autant plus qu’elles devront, dans le même temps, absorber une croissance de 400 000 nouveaux ménages.
De multiples études ont clairement établi que les milieux caractérisés par une forte densité et la présence d’activités diversifiées, perméables, proches d’une centralité et bien desservis en transport en commun ont le meilleur bilan carbone en transport. Or, la tendance projetée est alarmante : si la tendance à l’étalement urbain se maintient, ce sont les secteurs les plus fortement émetteurs qui connaîtront la plus forte croissance démographique.
Par le biais de cinq principes, Vivre en Ville propose plutôt de mettre à profit la croissance attendue pour consolider et réparer les secteurs propices à un bilan carbone soutenable.
- S’assurer du caractère exemplaire de chaque nouvelle construction
- Consolider les milieux dont le bilan carbone est bon
- Réparer les milieux au bon potentiel de réduction du bilan carbone
- Choisir les infrastructures qui libèrent du carcan des énergies fossiles
- Profiter au maximum des cobénéfices
Agir directement sur l’offre immobilière permettra de changer à la source les comportements et de faire des gains rapides, répétés et structurants. Dirigée vers les secteurs présentant un bon potentiel de requalification, la croissance à faible impact climatique permettra aussi d’améliorer le bilan des ménages et activités existants.