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Auteurs
Marie-Élaine Desbiens, Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société
Michel Trépanier, IInstitut national de la recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société
Collections
Conférences et présentations (INFRA)

INFRA 2016
21 au 23 novembre - Palais des congrès de Montréal

 

Biographies des conférenciers : Marie-Élaine Desbiens, Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société et Michel Trépanier, Institut national de la recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société

Impliquée dans le domaine de la gestion des actifs municipaux depuis près de 10 ans, Mme Marie-Élaine Desbiens s'est intéressée plus particulièrement ces dernières années aux enjeux humains liés aux transformations organisationnelles que peut impliquer la mise en place d'une approche intégrée de gestion des actifs d'une part, ainsi qu'à  l'importance de prendre en compte les préoccupations et les valeurs des citoyens qui utilisent les services (livrés par les actifs)  dans la prise de décision en gestion des infrastructures d'autre part. Ce dernier intérêt a motivé Marie-Élaine à entreprendre une maîtrise en Études urbaines à l'Institut national de la recherche scientifique, centre Urbanisation, Culture et Société sur le thème de la participation des citoyens à la gestion de l'eau.  Après trois années et demie d'études et de recherche, elle en présente les résultats. Marie-Élaine Desbiens est surtout connue pour son expérience dans les domaines de la gestion des actifs, de l'auscultation et de la réhabilitation des réseaux d'eau qu'elle partage depuis plusieurs années avec ses pairs par le biais de charges de cours à l'École de technologie supérieure et de formations spécialisées avec le CERIU notamment. 

M. Michel Trépanier est titulaire d'un doctorat en sociologie, Université de Montréal. Professeur à l'Institut national de recherche scientifique - Urbanisation, Culture et Société, professeur associé au département des sciences de la gestion, Université du Québec à Trois-Rivières, il est également membre associé du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie de Université du Québec à Montréal. 
 

Résumé de la conférence

De plus en plus de villes s’engagent dans la gouvernance participative dans le domaine de l’urbanisme où la participation citoyenne est acquise, bien qu’à des niveaux variables. Au cours des derniers dix ans, cette approche participative émerge dans les domaines plus techniques tels que les infrastructures urbaines. Le cas du Service de l’eau de la Ville de Montréal s’inscrit dans cette nouvelle tendance puisque le vérificateur général de la Ville recommande à la direction de ce service de procéder à la détermination des niveaux de service à offrir aux citoyens en se basant sur les meilleures pratiques (IIMM, InfraGuide notamment).

Contrairement à l’attitude participative que les projets de renouvellement urbain suscitent auprès des résidents des quartiers visés, phénomène documenté dans la littérature scientifique, cette dernière est plutôt silencieuse sur l’importance que les infrastructures souterraines ont pour les citoyens, sur ce qu’elles représentent pour eux et sur leur intérêt à participer à leur gestion. L’objet de cette recherche vise donc à combler ce vide en cherchant à déterminer les représentations que se font les citoyens des infrastructures souterraines ainsi que la perception qu’ils ont de leurs connaissances sur le sujet, en vue de leur participation à la gestion du service de l’eau. 

Au cours des derniers 10 ans, c'est autour de la notion de niveau de service (FCM et CNRC 2002) que s’est déployée la réflexion sur l’implication des citoyens dans la gestion de leurs infrastructures urbaines. La notion de niveau de service fait intervenir « la consultation des utilisateurs d’éléments d’actifs [pour] connaître leur perception de l’acceptabilité des niveaux de service existants et leur volonté de payer pour un niveau de service plus faible ou plus élevé » (FCM et CNRC 2002). Cette approche de consultation citoyenne pour les services publics « techniques » en est à ses premiers balbutiements dans les villes canadiennes, incluant la Ville de Montréal. 

Toutefois, ce qui est souhaité et qui se fait dans d’autres domaines de la gestion municipale est-il simplement possible dans les infrastructures urbaines étant donné leur caractère technique et invisible ? Les citoyens toujours intéressés à s’impliquer dans un projet de rénovation d’un parc ou d’une rue commerciale ont-ils la même passion pour leur aqueduc ? Les résultats préliminaires de ce projet permettent de cerner l'intérêt que les Montréalais portent aux services reliés à l'eau et leur intérêt à participer à leur gestion; ils permettent de plus de dégager des éléments de compréhension de la perception que les citoyens ont de leur capacité à le faire. Comme nous le verrons, il ne faut pas oublier que les conditions préalables à la participation sont la compréhension et l’intérêt pour les actifs dont il est question.

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