Suivi de la réduction des îlots de chaleur intra-urbains de surface

Montréal, comme d’autres grandes villes, connaît d’intenses vagues de chaleur. En 2015-2016, l’administration municipale a réagi en adoptant comme leviers institutionnels des plans pour l’adaptation aux changements climatiques et le développement durable, puis en finançant la cartographie de la thermographie de l’agglomération par des levés aéroportés par avion à l’échelle des bâtiments. Depuis 2016, les rues et les parcs sont rafraîchis avec de nouveaux actifs d’infrastructures grise, verte et bleue, tels que des jeux d’eau, des jardins de pluie et des pavés clairs en vue d’augmenter la résilience du domaine public. En 2020, la Ville de Montréal a fait de la réduction de la superficie des îlots de chaleur intra-urbains de surface (ICUS) une des priorités de son Plan climat 2020-2030 et a réalisé un levé thermographique par drone constatant l’efficacité de rafraîchissement des moyens de mitigation aux ICU mis en place dans son premier projet phare de développement durable. Dans le cadre du développement d’une gestion des actifs d’infrastructures publiques à ces fins, Cette méthode plus efficiente, pouvant être rapidement déployée sous des conditions météorologiques de canicule, nécessite un mode opérationnel organisé pour obtenir des résultats cohérents avec les méthodes de levé aérien. Dans l’analyse des résultats thermiques, les effets des ombres créés par le contexte 3D de l’environnement bâti sont maintenant intégrés. Les actifs des infrastructures des rues et des parcs ayant comme attribut les températures de surface et des indicateurs des îlots de chaleur intra-urbains de surface (ICIUS) deviennent des intrants dans la proposition d’un jumeau numérique du domaine public de la ville connecté à un capteur dynamique de la température de l’air.