Chargé de projet
David Schindler
Objectifs
- Faire connaître cette nouvelle pratique aux principaux intervenants du secteur des infrastructures du Québec.
- Expérimenter l’applicabilité de la méthodologie SUE dans les projets d’infrastructures au Québec, dans divers types de zones de travaux.
- Démontrer les principaux bénéfices et contraintes de la méthodologie SUE, et valider la contribution des différentes pratiques ou normes qui sous-tendent la méthodologie.
Description
Les principaux bienfaits de la méthodologie SUE consisteraient à l’amélioration de la connaissance avec des informations plus complète et plus fiable, l’amélioration de la précision sur l’emplacement, la localisation, et le positionnement (en X, Y, Z), et, l’identification et la gestion des risques associés à la conception des infrastructures.
Lors de la réalisation de projets d’infrastructures, dont notamment pour les projets de renouvellement, de réaménagement, et de relocalisation des infrastructures, les donneurs d’ouvrage veulent limiter les nombreux risques associés à la méconnaissance des infrastructures souterraines, ainsi que les délais et les coûts associés dans la zone de travaux.
Ces risques peuvent comprendre sans s’y limiter :
- les risques de poursuite pour le maître d’œuvre ou les entrepreneurs durant la construction en raison du bris, du dommage, ou de la découverte d’infrastructures souterraines dont la présence était méconnue, inconnue, non divulguée, ou non documentée;
- les risques de dépassements de coûts et de travaux supplémentaires non prévus au budget de réalisation ;
- les risques de délai (retard, attente) dans les projets et allant jusqu’à la suspension ou le report du chantier conséquemment aux travaux imprévus de relocalisation;
- les coûts occasionnés par l’attente liée à la reprise de la conception lorsque les plans initiaux ne permettent pas la construction en raison de conflits inattendus entre les infrastructures souterraines.
La nouvelle méthodologie appelée l’ingénierie des infrastructures souterraines (SUE : Subsurface Utility Engineering), qui est idéalement applicable dès l’étape de la conception, offrirait aux donneurs d’ouvrage de nombreux avantages notamment la réduction des risques et des coûts associés cités ci-haut. En effet, le fait de disposer de renseignements fiables sur les infrastructures souterraines de services publics permettrait aux concepteurs de projets de prendre des décisions mieux éclairées. Ces renseignements concernent l’emplacement, la localisation, et le positionnement spatial (X, Y, Z) le plus approprié possible dans l’emprise publique et sur le terrain privé adjacent, ainsi que l’identification des diverses caractéristiques des infrastructures souterraines présentes pouvant modifier la prise de décision lors de la conception préliminaire ou détaillée.
Cette méthode se base sur des pratiques et des normes reconnues tels l’ASCE 38-02 (Standard Guideline for the Collection and Depiction of Existing Subsurface Utility Data), le guide des meilleures pratiques pour la coordination des interventions (TAC Guideline for the Public Utility Relocations), et la réalisation de la cartographie ou de plans tels que construits selon le CSA S250-11 (Mapping of undergroud utility infrastructure).
À ce jour, des milliers de projets SUE ont été réalisés en Ontario et d’autres sont en cours dans les provinces de l’Ouest (Alberta). Par contre très peu de projets SUE ont été initiés au Québec. Afin d’aborder cette situation, il est préconisé de procéder à la révision et l’amélioration des pratiques existantes en oeuvrant avec les Communautés de pratique et les Associations du secteur. Le Conseil permanent RTU du CERIU se dédie depuis plus de 20 ans à cette cause et regroupe les propriétaires d’infrastructures, les services d’utilités publiques, les firmes d’ingénierie et de services spécialisés. Le CERIU va donc réaliser un projet pilote en collaboration avec la ville de Gatineau, pour expérimenter, valider, et démontrer la méthodologie SUE. Pour ce projet, une zone d’investigation et une portée de projet sont établies pour une intersection entière, et où la méthode traditionnelle utilisant les renseignements disponibles des services publics serait comparée avec la méthode SUE utilisant de nouveaux relevés de localisation terrains ou relevés techniques par géophysique, pouvant y être expérimentés et documentés comparativement. Les résultats des études de cas permettraient de valider la contribution des diverses pratiques ou normes SUE, ainsi que de démontrer les bénéfices et les contraintes qu’elle produit ou entraîne respectivement.
Afin de s’assurer d’établir un comparatif entre l’ingénierie conventionnelle et l’ingénierie avec la méthodologie SUE, il est préconisé dans les projets pilotes d’utiliser les services de firmes d’ingénierie en mandats avec la ville qui vont faire leur conception de façon traditionnelle, et de leur demander d’intégrer les résultats de la méthodologie SUE, et d’expérimenter ainsi les bénéfices et les contraintes encourues. Les plans produits par l’ingénierie conventionnelle et l’ingénierie avec la méthodologie SUE pourront être analysés et comparés. De plus, les techniques et les équipements utilisés dans les projets pilotes pourront être décrits en terme de contribution à l’amélioration de la connaissance des réseaux publics, et de contribution à l’amélioration de l’emplacement, de la localisation et du positionnement (X, Y, Z).
Échéancier
Projet finalisé
Information supplémentaire
Questions sur le projet? Contactez Salamatou Modieli A. au 514 848-9885 poste 236 ou par courriel à salamatou.modieli@ceriu.qc.ca