Congrès INFRA 2020
30 novembre au 2 décembre - Édition virtuelle
Biographie du conférencier
M. Ahmadi Kingumbi est titulaire d’un doctorat en Génie hydraulique obtenue en co- encadrement entre l’École Nationale d’Ingénieurs de Tunis et l’École Nationale des mines de Paris. Il a fait un post-doctorat au centre Eau Terre et Environnement de l‘Institut National de Recherche Scientifique à Québec. Dans le cadre de ses recherches il a travaillé sur différents thèmes dont la modélisation hydrologique et hydraulique des cours d’eau affectés par des changements d’occupation anthropique, la modélisation des aquifères multicouches et de leur communication avec les eaux de surface, les effets des changement climatiques sur l’évolution des précipitations extrêmes à l’échelle du Canda. Depuis une dizaine d’année Il travaille comme expert en hydrologie/hydraulique dans le domaine municipal. Il a notamment travaillé pour la firme de Génie-conseil SNC Lavalin pendant environ 7 ans. Depuis 2017, il travaille à division de planification de la fonctionnalité des infrastructures de la Ville de Québec.
Résumé de conférence
La Ville de Québec prévoit le développement, à long terme, des terres agricoles des Sœurs de la charité situées dans les arrondissements de Beauport et Charlesbourg de la Ville de Québec. Le service de l’ingénierie a eu un mandat de mettre à jour le plan directeur gestion des eaux (PDE) du ruisseau du Moulin (le dernier PDE datait de 1995) qui draine ces terres.
La présente étude a pour objectif d’identifier les besoins en matière de gestion des eaux pluviales des futurs développements et également permettre d’évaluer le niveau de service des réseaux de drainage existants dans l’optique de proposer d’éventuels projets de consolidation.
Un modèle pluie-débit, monté en double drainage, a été utilisé. La calage du modèle de l’état actuel a montré que, pour les sous-bassins urbains standards, l’imperméabilité initiale a été divisée par deux et la largeur de drainage multipliée par deux pour reconstituer les débits observés. Le modèle actuel a montré qu’une bonne portion du réseau actuel n’avait pas un niveau de service de 2 ans : 8% des conduites et 20 % du cours d’eau naturel.
Le modèle ultime a été monté en considérant que les terres agricoles et les terrains vacants à l’intérieur du bassin versant étaient développés essentiellement en occupation résidentielle. Un critère de rejet de 50 l/s/ha a été considéré pour ces développements.
Dans l’ensemble, une trentaine de solutions ont été proposées pour donner un niveau de service suffisant à l’ensemble des réseaux du bassin versant du ruisseau du Moulin : 2 ans pour les conduites des rues locales, 5 ans pour les conduites des rues principales et 100 ans pour les cours d’eau. Le diagnostic du modèle ultime montre que les solutions proposées améliorent la fonctionnalité des réseaux actuels et permettent de planifier, sans encombre, les futurs développements.